LE FIGARO : Les travaillistes sont les favoris du scrutin de ce lundi, mais ils risquent de dépendre d’autres partis de gauche, qui demandent un arrêt à court terme de la production pétrolière dans le pays.
À Oslo, entre l’opéra qui trône au fond du fjord et la toute nouvelle bibliothèque, cela fait plusieurs semaines que les plus de 18 ans font la queue devant une série de préfabriqués. Non pas pour se faire vacciner… mais pour voter. Cette année, plus d’un tiers des Norvégiens ont accompli leur devoir civique avant ce lundi, jour de vote. Sur Karl-Johans Gate, une allée boisée près du Parlement, les stands des partis politiques accueillent depuis la même période les passants, les potentiels électeurs, comme sur toutes les places de toutes les communes du pays.«On sent qu’il y a une envie de renouveau, une envie de passer à autre chose», constate Franck Orban, professeur de sciences politiques au Collège universitaire d’Ostfold.
Car tous les sondages convergent: le royaume nordique ne devrait pas accorder de troisième mandat à la conservatrice Erna Solberg, qui a déjà battu le record de longévité de la droite au pouvoir, et semble se diriger vers l’alternance au profit de son rival travailliste Jonas Gahr Store. «Les inégalités ont augmenté depuis huit ans, ajoute Franck Orban, et cela s’est encore plus vu après la crise du Covid», bien que cette dernière ait été particulièrement bien négociée par les autorités avec à peine plus de 800 morts pour 5 millions d’habitants. » | Par Frédéric Faux | dimanche 12 septembre 2021
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