LE MONDE : Mis en cause dans la cadre du « Projet Pegasus », le pouvoir hongrois et Viktor Orban créent de nouveaux remous en organisant un référendum stigmatisant la communauté LGBT. L’UE doit se donner les moyens de sanctionner clairement le pays.
Editorial du « Monde ». Trois jours après avoir été mis en cause dans le scandale mondial de surveillance Pegasus, vingt-quatre heures après avoir été de nouveau pointé du doigt par la Commission européenne pour ses dérives en matière d’Etat de droit, Viktor Orban a annoncé, mercredi 21 juillet, la convocation d’un référendum sur sa très contestée loi sur les contenus LGBT, qui ne cesse de faire scandale depuis son adoption en juin. Accusant « Bruxelles » d’avoir « clairement attaqué la Hongrie », le premier ministre nationaliste a lancé une de ses mises en scène favorites destinées à souder ses électeurs contre une prétendue menace venue « d’Europe de l’Ouest ».
Les questions soumises aux Hongrois, totalement biaisées, sont faites pour tenter d’obtenir un plébiscite face à la procédure de sanction lancée par la Commission contre sa loi interdisant de « montrer l’homosexualité ou le changement de genre » aux mineurs. L’annonce du référendum sert aussi à faire diversion après les révélations, dimanche 18 juillet, du «Projet Pegasus », auquel Le Monde participe.
Ces dernières années, à l’aide d’un logiciel espion israélien, la Hongrie a mis sous surveillance plusieurs journalistes d’investigation, des hommes d’affaires et des opposants, tous réputés critiques de Viktor Orban. » | Editorial du « Monde » | jeudi 22 juillet 2021
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