TRIBUNE DE GENÈVE: APRÈS LA RÉVOLUTION | Les mouvements islamistes ont deux options après les soulèvements du printemps arabe: jouer sur le vide sécuritaire ou se muer en parti politique. La seconde option est la plus probable, selon les experts.
Les groupes islamistes pourraient tirer profit du vide sécuritaire créé par les soulèvements populaires dans des pays arabes. Mais il est plus probable qu’ils se lancent dans la conquête du pouvoir politique, a estimé l’institut de recherche IISS dans son rapport stratégique annuel, mardi à Londres.
«Je ne dis pas qu’il y aura nécessairement des activités terroristes, mais la chute d’Etats sécuritaires est certainement quelque chose qui crée pour ces groupes des occasions de passer à l’action», a estimé Emile Hokayem, expert à l’Institut international d’études stratégiques (IISS), au cours d’une conférence de presse.
Les révolutions, qui ont éclaté ces derniers mois dans plusieurs pays arabes, ont apporté la preuve que le changement était possible sans le jihad, a-t-il cependant ajouté.
Jusqu’à récemment, «le jihadisme international bénéficiait du fait que ces groupes pensaient qu’ils ne pourraient rien faire chez eux, donc ils (les jihadistes) ont combattu ailleurs (...). Maintenant, ils ont une occasion (de se faire entendre) plus près de chez eux», a estimé le chercheur installé à Bahreïn. » | ATS | Mardi 06 Septembre 2011