LE POINT: Le traitement judiciaire infligé à Dominique Strauss-Kahn réveille en France un vieux fond d'antiaméricanisme toujours prêt à resurgir.
"Ce qu'un étranger comprend avec le plus de peine aux États-Unis, c'est l'organisation judiciaire", notait Tocqueville. Depuis l'arrestation de DSK, les Français sont abreuvés de savantes exégèses sur le fonctionnement de la justice américaine.
Des avocats, professeurs de droit et spécialistes de tout poil se relaient inlassablement - au risque de lasser - pour expliquer doctement le cheminement compliqué de la procédure qui frappe le patron du FMI. Nos compatriotes ne devraient plus rien ignorer des subtilités de l'arraignment (lecture de l'acte d'accusation) du grand jury, du rôle du procureur, de celui des avocats, des arrangements possibles. » | Pierre Beylau, rédacteur en chef monde | Mercredi 18 Mai 2011