LE POINT: La France, plutôt isolée, refuse que l'Alliance prenne le contrôle des opérations contre Kadhafi.
L'orage qui menaçait depuis des jours au sein de l'Otan a fini par éclater lundi, la France refusant que l'Alliance remplace la coalition internationale en Libye, et la Turquie rejetant l'idée de lui donner carte blanche pour imposer une zone d'exclusion aérienne. Au cours d'une réunion, les ambassadeurs d'une majorité des 28 pays membres ont confirmé leur souhait que l'Alliance relaie au plus tôt la coalition qui a lancé la campagne de bombardements samedi, selon les diplomates. Un point de vue qu'a résumé le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn, venu à Bruxelles pour une réunion européenne qui avait aussi la Libye à son ordre du jour : "Mon pays, comme beaucoup d'autres, n'a qu'un seul moyen de s'engager, c'est dans le cadre de l'Otan." Mais Paris, bien qu'assez isolé, renâcle devant ce qu'impliquerait un tel affichage : si l'Otan dirige l'intervention, les pays arabes ne voudront pas s'y rallier et, pire, finiront par la dénoncer, répète la France. » | Source AFP | Mardi 21 Mars 2011