LE POINT: Le président syrien fait face depuis plusieurs jours à des contestations.
Le président syrien Bachar al-Assad est intervenu publiquement mercredi pour la première fois depuis le début de la contestation dans son pays, sans annoncer la levée de l'état d'urgence, une mesure hautement symbolique que lui seul a le pouvoir de prendre. Bachar el-Assad a prononcé un discours télévisé devant le Parlement, au cours duquel étaient attendues l'annonce de la fin de l'état d'urgence en vigueur depuis près d'un demi-siècle et de nouvelles lois sur les médias et le pluralisme politique. Mais le président syrien, qui est apparu détendu face à un auditoire acquis, ne s'est finalement pas engagé sur la mise en oeuvre de réformes pour calmer la contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000.
"Nous sommes totalement favorables à des réformes. C'est le devoir de l'État. Mais nous ne sommes pas favorables à des dissensions", a-t-il poursuivi, avant d'indiquer que la lutte contre la corruption et le chômage était une "priorité" du prochain gouvernement. Le cabinet dirigé depuis 2003 par Mohammad Naji Otri a démissionné mardi, et la presse syrienne a affiché mercredi sa préférence pour un gouvernement de technocrates afin de mener à bien les réformes. Mais le dirigeant syrien n'a annoncé mercredi aucune des mesures de libéralisation du régime, dont l'imminence avait été annoncée par ses proches. » | Source Reuters | Mercredi 30 Mars 2011