LE FIGARO: Ce week-end, le président Assad avait prévenu la population qu'elle n'aurait plus d'excuses pour manifester, une fois levé l'état d'urgence, en vigueur depuis près de 50 ans. Sur le terrain, la répression se poursuit.
Le président Bachar al-Assad l'avait promis ce week-end aux manifestants, qui contestent le régime syrien depuis la mi-mars. Mardi, le gouvernement a approuvé un projet de loi pour l'abrogation de la loi d'urgence, en vigueur depuis 1963. Le gouvernement a également aboli la Cour de sûreté de l'Etat, tribunal chargé de juger les prisonniers politiques, et approuvé une loi autorisant les manifestations pacifiques. Selon un haut responsable syrien, le chef de l'État aura encore à ratifier ces textes mais sa signature devrait être une simple formalité.
L'état d'urgence restreignait notamment la liberté de réunion et de déplacement et permettait l'arrestation de «suspects ou de personnes menaçant la sécurité». Samedi, le président avait prévenu que la population n'aurait plus d' «excuses» pour manifester, une fois l'état d'urgence levé. » | Par Thomas Vampouille | Mardi 19 Avril 2011