Wednesday, June 30, 2010

La Grèce défend l'avenir européen de la Turquie

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Le ministre grec délégué aux Affaires étrangères, Dimitri Droutsas, en janvier dernier à Londres. Photo : Le Figaro

LE FIGARO: En visite à Paris, le ministre grec délégué aux Affaires étrangères, Dimitri Droutsas, a souligné les premiers résultats du plan de rigueur.

Mise sous pression par la crise de son économie, la Grèce ne perd pas de vue les Balkans et la Turquie, ses voisins dont «l'avenir passe par l'Union européenne» , comme l'a souligné le ministre grec délégué aux affaires étrangères, Dimitri Droutsas, hier à Paris. Athènes observe attentivement la nouvelle visibilité de la Turquie sur la scène régionale, y voyant une raison supplémentaire de poursuivre le délicat rapprochement entamé avec Ankara après des décennies de méfiance . Selon le chef adjoint de la diplomatie grecque (le portefeuille des Affaires étrangères est détenu officiellement par le premier ministre Georges Papandréou, NDLR), la posture adoptée par la Turquie est «logique» : «Faute de recevoir un message positif de l'UE, elle considère d'autres alternatives. Mais pour Ankara, je ne suis pas convaincu qu'il y ait d'autre alternative que l'Europe», déclare-t-il au Figaro. Cela dit, Dimitri Droutsas ne manque pas de rappeler que «la normalisation des relations avec la Turquie ne sera pas complète tant que ne sera pas réglé le problème de Chypre» . Une «solution chypriote», c'est-à-dire élaborée «sans pression de l'extérieur» , et la prise en compte de l'acquis communautaire sont, d'après lui, les deux ingrédients indispensables d'un règlement négocié. «La clé du problème est en Turquie» , affirme Dimitri Droutsas, en appelant Ankara à retirer ses troupes du nord de l'île divisée, «une mesure concrète qui créerait une atmosphère de confiance mutuelle» .

Dans son voisinage, la priorité grecque demeure toutefois les Balkans. L'«Agenda 2014», défendu par Athènes, propose l'intégration dans l'UE à cette échéance. Un processus grâce auquel «les menaces de conflit dans la région pourraient être réduites plus facilement», notamment au Kosovo et en Macédoine, selon Dimitri Droutsas. Continuez à lire et réagir à cet article
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Par Alain Barluet | Mercredi 30 Juin 2010