LE FIGARO: Selon une étude publiée par la presse, le voile intégral serait porté par 17% des femmes.
Elle était étudiante, et rien n'y faisait. Ni la fureur du doyen de l'université, qui lui arrachait sa voilette quand il la croisait, ni la désapprobation de son père, qui, bien que très conservateur, ne voulait pas que sa fille porte un niqab. Nadia el-Awady y tenait. «Les jeunes sont en quête d'idéal. Le mien, à l'époque, c'était d'être proche de Dieu, et pour moi, cela signifiait se couvrir le visage comme les femmes du Prophète. C'était mon choix. Une phase de ma vie.» Une phase révolue. Dans son appartement proche des Pyramides, la tête aujourd'hui couverte d'un simple foulard clair, Nadia sourit : d'abord médecin, puis devenue journaliste scientifique, elle n'a pas, dit-elle, la moindre intention de remettre le niqab qu'elle a porté pendant huit ans. >>> Par Tangi Sala | Jeudi 20 Mai 2010