LE FIGARO: L'enterrement du très russophobe Lech Kaczynski pourrait mettre fin à des siècles d'incompréhension avec la Russie.
Des funérailles grandioses telles que la Pologne n'en avait pas connu depuis la mort de Jean-Paul II. Et un casse-tête inouï pour l'ambassadeur de Pologne à Paris, Tomasz Orlowski, chargé de remplacer au pied levé le chef du protocole, Mariusz Kazana, victime du crash de Smolensk.
Quatre-vingts délégations étrangères, de nombreux rois et chefs d'État, l'élite de l'État polonais, les plus hauts dignitaires de l'Église sont attendus dimanche à Cracovie pour les obsèques du président Lech Kaczynski et de son épouse, Maria. Si toutefois le nuage de cendres islandaises, qui a entraîné hier la fermeture de l'aéroport, daigne s'éloigner du ciel polonais. Un défi de plus en plus cauchemardesque pour l'ambassadeur Orlowski. Dans quel ordre placer les délégations ? Passe encore pour les têtes couronnées, Juan Carlos d'Espagne, le prince Charles ou Harald de Norvège. Mais pour les présidents ? La règle donne la priorité à l'ancienneté. Mais alors, quel affront pour Barack Obama ! À moins de se retrancher sur l'ordre alphabétique. Mais comment imaginer que le représentant de la Russie, Dmitri Medvedev, soit précédé par celui de la Géorgie, Mikhaïl Saakachvili ? D'autant, souligne un diplomate, que «depuis une semaine, les Russes se comportent de manière exemplaire». >>> Par Arielle Thedrel | Vendredi 16 Avril 2010