LE TEMPS: Les républicains reviennent à la charge contre le président démocrate accusé d’avoir négligé la sécurité du pays. Par précaution, les Etats-Unis, aussitôt suivis par la Grande-Bretagne, ont annoncé dimanche la fermeture de leur ambassade au Yémen craignant l’imminence d’un attentat
Le jeune Nigérian de 23 ans Umar Farouk Abdulmutallab n’a peut-être pas réussi à activer les explosifs qu’il portait cousus dans ses sous-vêtements le jour de Noël. Mais sa charge explosive ne menaçait pas seulement les passagers du vol 253 entre Amsterdam et Detroit. La polémique sur la lutte contre le terrorisme ne cesse depuis lors d’enfler à Washington. Alors que les yeux sont déjà fixés sur l’échéance électorale de novembre, l’opposition républicaine entend tirer parti de cette rentrée politique pour prouver que la première année au pouvoir de Barack Obama n’a servi qu’à saper la sécurité des Etats-Unis.
De Hawaï, où il a passé ses vacances, Obama s’y est pris à trois reprises pour tenter de démontrer qu’il prenait la question au sérieux. Après avoir admis les «défaillances» du système de sécurité mis en place après le 11 septembre 2001, le président a fini par lier explicitement samedi la tentative d’attentat à Al-Qaida, et plus précisément à sa branche œuvrant dans la péninsule Arabique. Dimanche, les Etats-Unis, aussitôt suivis par la Grande-Bretagne, dévoilaient la fermeture de leur ambassade au Yémen craignant l’imminence d’un attentat. Peu auparavant, ils avaient annoncé qu’ils doubleraient le montant consacré à la lutte antiterroriste dans ce pays pour le porter à quelque 130 millions de dollars annuels. Graves lacunes >>> Luis Lema | Lundi 04 Janvier 2010