Thursday, September 17, 2009

Moscou change la donne du poker nucléaire auquel joue Téhéran

TRIBUNE DE GENÈVE: BRAS DE FER | Le président Dmitri Medvedev n’exclut plus d’adopter les sanctions souhaitées par les Occidentaux contre l’Iran. De quoi modifier la stratégie du régime des mollahs? Rendez-vous dans quinze jours.

Dmitri Medvedev, président russe. Il a semé le doute mardi en laissant entendre que Moscou ne s’opposerait plus forcément à des sanctions plus dures contre Téhéran, qui refuse de geler son programme nucléaire. Crédits photo : Tribune de Genève

Faut-il le prendre au mot? Le président russe Dmitri Medvedev a semé le doute mardi en laissant entendre que Moscou ne s’opposerait plus forcément à des sanctions plus dures contre Téhéran, qui refuse de geler son programme nucléaire. Etonnant. La semaine dernière, le Kremlin déclarait exactement le contraire! Si l’évolution se confirme, ce virage à 180 degrés change la donne du poker international qui se joue autour du dossier iranien.

Voyez plutôt. Dans quinze jours, le 1er octobre, doivent s’ouvrir in extremis des négociations à Istanbul entre le régime des mollahs et les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne). Sans oublier l’Allemagne, qui participe aussi aux pourparlers. Ce dialogue «global, exhaustif et constructif» proposé il y a huit jours par Téhéran, est surtout le résultat d’un ultimatum américain: Barack Obama exigeait avant la fin septembre une réponse de l’Iran à la «main tendue» en mars par le président des Etats-Unis. Ce n’est pas tout: d’ici à fin décembre, la Maison-Blanche veut un «deal». Faute de quoi elle proposera de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité. >>> Andrés allemand | Jeudi 17 Septembre 2009