LE TEMPS: Après avoir boycotté le Conseil des droits de l’homme depuis sa création en 2006 sous George W. Bush, l’administration américaine d’Obama propose une résolution conjointe avec Le Caire. Un acte qui rompt avec la logique des groupes régionaux
«Nous avons des principes et des espoirs.» Figure de proue des questions de droit international au Département d’Etat américain, Harold Koh, que certains verraient bien un jour à la Cour suprême des Etats-Unis, est convaincu que son pays avait un devoir de rallier le Conseil des droits de l’homme des Nations unies basé à Genève. Après avoir boycotté l’institution onusienne depuis sa création au printemps 2006, Washington n’a manifestement pas attendu longtemps avant de concrétiser son nouvel engagement avec l’arrivée de Barack Obama. De concert avec le gouvernement égyptien, il a élaboré un projet de résolution visant à renforcer la liberté d’expression. L’initiative est non seulement audacieuse, elle rompt de façon radicale avec le passé. Voici peu, le Conseil des droits de l’homme s’était déchiré dans un combat fratricide entre les tenants de la liberté d’expression plutôt rangés dans le camp occidental et les tenants du concept de diffamation des religions promu notamment par l’Organisation de la conférence islamique (OCI). >>> Stéphane Bussard | Mardi 29 Septembre 2009