Thursday, September 24, 2009


Diplomatie: Nicolas Sarkozy rejette le "chantage" de l'Iran pour libérer Clotilde Reiss

LE POINT: Ferme et sans concession. Nicolas Sarkozy a haussé le ton contre l'Iran mercredi soir, excluant de céder à tout chantage pour la libération de Clotilde Reiss avant de mettre en garde une nouvelle fois la République islamique sur la poursuite de son programme nucléaire.

"Est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l'assassin de Chapour Bakhtiar contre une jeune étudiante française dont le seul crime est de parler la langue de l'Iran et d'aimer la civilisation perse ?", a-t-il demandé dans une interview sur TF1 et France 2 . Le chef de l'État réagissait à des propos de son homologue Mahmoud Ahmadinejad , qui a évoqué mardi la possibilité d'une libération de Clotilde Reiss, une universitaire poursuivie pour espionnage par Téhéran , dans le cadre d'un échange avec des prisonniers iraniens détenus en France.

Prié de dire s'il accepterait un tel échange, Nicolas Sarkozy a répondu : "Non. C'est du chantage !" "Elle doit être libérée. Elle doit pouvoir rentrer dans son pays", a-t-il poursuivi à propos de la jeune femme de 24 ans qui est assignée à résidence depuis sa libération le mois dernier à l'ambassade de France à Téhéran dans l'attente de son jugement . Elle avait été arrêtée début juillet après les manifestations qui avaient suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la tête de l'Iran. >>> Reuters | Jeudi 24 Septembre 2009