Monday, August 27, 2007

Sarkozy a évoqué lundi la possibilité de relancer les négociations d'adhésion de la Turquie!

TRIBUNE DE GENÈVE: Le président Nicolas Sarkozy, adversaire déclaré de l'entrée de la Turquie dans l'UE, a évoqué lundi la possibilité de relancer les négociations d'adhésion de ce pays.

M. Sarkozy, dans un discours-programme de politique étrangère, a pris soin de réaffirmer qu'il n'était toujours pas favorable à une adhésion, mais sans fermer la porte catégoriquement comme autrefois.

Il a lié cette évolution au lancement d'ici la fin de l'année par les 27 d'un comité de dix ou douze "sages de très haut niveau" qui serait chargé de réfléchir à l'avenir du projet européen à l'horizon 2020-2030.

"Si cette réflexion essentielle sur l'avenir de notre Union est lancée par les 27, la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent", a-t-il dit.

M. Sarkozy a posé pour condition que "ces chapitres soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations: soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion".

Le président a toutefois souligné qu'il n'était toujours pas partisan d'une adhésion. "Je ne vais pas faire d'hypocrisie: chacun sait que je ne suis favorable qu'à l'association (...) Je pense que cette idée d'association sera un jour reconnue par tous comme étant la plus raisonnable", a-t-il dit.

Mais M. Sarkozy s'est abstenu de reprendre les formules-choc qu'il avait employées par le passé pour rejeter toute perspective d'adhésion, comme "la Turquie n'a pas sa place" dans l'UE. Sarkozy met un bémol à son opposition à l'entrée d'Ankara dans l'UE (suivant)

LE FIGARO:
L’Europe, "priorité absolue" de Nicolas Sarkozy Par Samuel Laurent

Mark Alexander