REUTERS (FRANCE): TRIPOLI (Reuters) - Nicolas Sarkozy a réaffirmé dans la nuit de mercredi à jeudi en Libye que les pays en développement devaient pouvoir accéder à l'énergie nucléaire civile s'ils respectent les règles internationales.
Le document sur la "coopération dans le domaine des applications pacifiques de l'énergie nucléaire", signé lors de cette visite par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et son homologue libyen, n'est pas encore un accord en bonne et due forme, a-t-il souligné lors d'un point de presse.
C'est un "mémorandum d'entente" fixant un objectif précis à la coopération franco-libyenne : l'installation en Libye d'un réacteur nucléaire destiné à la production d'eau potable par le dessalement d'eau de mer.
Si accord en bonne et due forme il doit y avoir sur ce projet, auquel serait vraisemblablement associé le groupe français Areva, ce sera "dans plusieurs mois, voire plusieurs années", a souligné Nicolas Sarkozy.
Néanmoins, depuis que la Libye a renoncé en 2003 à se doter de l'arme atomique, le sujet d'une collaboration avec le régime du colonel Mouammar Kadhafi dans le domaine du nucléaire civil, qui est au demeurant une spécialité française et une source potentiel de futurs contrats, a cessé d'être tabou.
Nicolas Sarkozy a d'ailleurs évoqué un autre projet de coopération entre la France et la Libye : la recherche dans ce pays de gisements d'uranium - matière première dont Areva a besoin, a-t-il souligné. Sarkozy plaide pour l'accès des pays arabes au nucléaire civil (suivant)
Mark Alexander