LE MONDE – ÉDITORIAL : Le gouvernement britannique est face à un dilemme. Soit il revient sur son programme fiscal radical, ce qui lui ferait perdre tout crédit politique. Soit il s’entête, et la crise financière empirera.
En présentant le 23 septembre un programme fiscal radical et déconnecté du contexte économique, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, ont provoqué une onde de choc spectaculaire. Depuis une semaine, le Royaume-Uni essuie une tempête financière et monétaire comme le pays en a rarement connu. Il a suffi d’une poignée de mesures mal calibrées pour jeter un doute sur la capacité de la cinquième économie mondiale à rembourser sa dette.
A peine nommé, le gouvernement veut enclencher un « cercle vertueux de la croissance ». Si l’intention est compréhensible, la méthode pour y parvenir est contestée à la fois par les marchés financiers, le Fonds monétaire international, l’opposition travailliste et même une partie des conservateurs. Un tour de force. » | Éditorial « du Monde » | vendredi 30 septembre 2022
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Entre gel des factures d’énergie et fortes baisses d’impôt, l’énorme pari budgétaire du gouvernement britannique : Le cabinet de Liz Truss va emprunter autant que lors de la grande crise financière de 2008. Les marchés s’inquiètent et l’opposition parle de « folie ». »
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Friday, September 30, 2022
Thursday, September 29, 2022
Le Royaume-Uni s’enfonce à nouveau dans la crise politique
LE MONDE : La panique a gagné les rangs des députés conservateurs, après l’intervention inédite de la Banque d’Angleterre pour éviter une panique financière provoquée par le « minibudget » du gouvernement de Liz Truss.
Avec leur « minibudget » – en fait, un énorme stimulus fiscal au seul bénéfice des plus riches –, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier (le ministre des finances), Kwasi Kwarteng, ont provoqué une tempête financière, mais aussi une nouvelle et profonde crise politique. Et ce, trois semaines seulement après leur prise de fonctions, alors que le Parti conservateur se remet juste du scandale du « partygate » et du départ humiliant de son précédent chef de file, Boris Johnson.
Face à cette spectaculaire et catastrophique entrée en matière, les commentateurs politiques parlent déjà d’« opération-suicide » pour la dirigeante, mais aussi pour les tories : en détruisant la crédibilité économique de la droite britannique, MmeTruss offre un boulevard aux travaillistes, qui, après douze années dans l’opposition, rêvent désormais tout haut de Downing Street. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | jeudi 29 septembre 2022
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Avec leur « minibudget » – en fait, un énorme stimulus fiscal au seul bénéfice des plus riches –, la première ministre britannique, Liz Truss, et son chancelier de l’Echiquier (le ministre des finances), Kwasi Kwarteng, ont provoqué une tempête financière, mais aussi une nouvelle et profonde crise politique. Et ce, trois semaines seulement après leur prise de fonctions, alors que le Parti conservateur se remet juste du scandale du « partygate » et du départ humiliant de son précédent chef de file, Boris Johnson.
Face à cette spectaculaire et catastrophique entrée en matière, les commentateurs politiques parlent déjà d’« opération-suicide » pour la dirigeante, mais aussi pour les tories : en détruisant la crédibilité économique de la droite britannique, MmeTruss offre un boulevard aux travaillistes, qui, après douze années dans l’opposition, rêvent désormais tout haut de Downing Street. » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) | jeudi 29 septembre 2022
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