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Monday, February 15, 2010


Saint-Valentin au pays de la police religieuse

LE FIGARO: Pour les jeunes Saoudiens, célébrer cette fête interdite est quasiment un acte de subversion.

Comme chaque année, Sabria, étudiante à l'université de Riyad, a pris soin de porter son abaya spéciale Saint-Valentin : son informe manteau noir, obligatoire pour les femmes dans les lieux publics d'Arabie saoudite, est bordé d'un liseré rouge. Abdallah, un jeune fonctionnaire, a parcouru les centres commerciaux, principaux lieux de loisirs saoudiens, coiffé d'une casquette rouge. «Une façon de défier la police religieuse», dit-il. En Arabie saoudite, porter du rouge le 14 février signifie que l'on fête saint Valentin, célébration interdite car provenant d'une religion autre que l'islam. La Saint-Valentin y est pourtant devenue, comme partout ailleurs, un événement commercial. Mais il est teinté ici de rébellion.

Les hommes de la police religieuse, les mutawa, reconnaissables à leur barbe broussailleuse, ont donc, comme tous les 14 février, parcouru les rues commerçantes, ordonnant de faire disparaître les symboles honnis : roses rouges, ours en peluche brodés de cœurs rouges, boîtes de chocolats en formes de cœur, etc. On les trouve quand même sous le comptoir - à ses risques et périls, et au prix fort. Paradoxes >>> Par Pierre Prier | Lundi 15 Février 2010

Wednesday, March 18, 2009

Une veuve syrienne divise l'Arabie saoudite

LE FIGARO: En condamnant à 40 coups de fouet cette femme de 75 ans, la police religieuse veut montrer son pouvoir au moment où le roi annonce des réformes libérales.

Khamisa Sawadi, une veuve de nationalité syrienne, a été lourdement condamnée : 40 coups de fouets et quatre mois de prison, suivis d'une expulsion définitive d'Arabie saoudite. Son crime : avoir reçu chez elle deux jeunes hommes qui n'appartenaient pas à sa famille directe, en contravention avec les lois en vigueur. Fahd al-Anzi et Hadiyan Bin Zein ont eux aussi écopé d'une peine de prison et de coups de fouet.

Le cas de Khamisa Sawadi, âgée de 75 ans, divise l'Arabie saoudite, au moment où le roi Abdallah vient d'annoncer des réformes libérales. «Encore une histoire absurde», s'indigne Hatoun al-Fassi, professeur à l'université du Roi-Saoud et militante de la cause des femmes. Dans la ville d'al-Shamli, au nord du royaume, les deux jeunes ont été arrêtés au moment où ils sortaient de la maison de Khamisa par la police religieuse, les mutawa, reconnaissables à leur barbe broussailleuse et à leur robe s'arrêtant au mollet.

Les deux «coupables» ont expliqué qu'ils faisaient les courses pour la vieille dame. L'un des deux, Fahd, est en outre le neveu du défunt mari de Khamisa. Mais la charia (la loi islamique), c'est la charia, indique un avocat interrogé par la presse, Me Ibrahim Zamazami. Certes, une femme de 75 ans n'est «habituellement pas considérée comme séduisante, reconnaît l'avocat, mais l'âge n'est pas une raison suffisante pour un acquittement». En revanche, les charges pourraient être rejetées en appel si Khamisa a bien été la nourrice de Fahd, comme celui-ci l'affirme, ce qui ferait de lui l'équivalent du fils de la vieille dame. >>> Pierre Prier | Mardi 17 Mars 2009

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