LE POINT: La très contestée confrérie souhaite être un acteur incontournable du printemps arabe. La voici escortant des médecins. Reportage.
Empaquetés à la hâte, les cartons de fournitures médicales s'empilent sur le trottoir. Devant les locaux du syndicat des médecins au Caire, c'est l'effervescence ce mercredi après-midi : il faut charger le bus de l'Arab Medical Union, vérifier que tous les chirurgiens sont là, appeler les collègues à Benghazi, dans l'est de la Libye, changer la feuille de route en fonction des zones de combat... Soudain, le temps s'arrête : c'est l'heure de la prière. Le docteur Hesham Essa, responsable du convoi qui s'apprête à soutenir des médecins libyens, s'enferme dans son bureau. Dix minutes, et pas une de plus : "Il faut y aller, ils attendent notre aide", presse-t-il gentiment, "nous avons des milliers de gens à soigner". "On soignera tous les blessés", ajoute-t-il, "qu'ils soient révolutionnaires ou mercenaires de Khadafi". >>> D’envoyée spéciale du Point, Marie-Lys Lubrano | Samedi 26 Février 2011