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Sunday, January 24, 2010

Yémen : une génération 
de djihadistes irréductibles

LE FIGARO: Très jeunes, peu éduqués, ils constituentune cible de choix dans le recrutement d'al-Qaida dans la péninsule arabique.

Les vétérans du djihad les appellent «les gamins de l'Internet». Des jeunes d'à peine 20 ans, endoctrinés sur la Toile, sans avoir jamais croisés Oussama Ben Laden et les autres leaders historiques d'al-Qaida. «Nous assistons à l'émergence d'une nouvelle génération de militants, souvent au chômage, très peu éduqués, qui sont la cible du recrutement d'al-Qaida au Yémen», explique l'analyste yéménite Mourad Zafir. Tel Abdel Rahman al-Ujairih, ce kamikaze de 18 ans, inconnu des services de sécurité, qui tua quatre touristes sud-coréens et leur guide local en mars dernier, en se projetant contre eux avec des explosifs. Depuis «nous avons capturé des dizaines d'autres jeunes, certains avaient planifié des attentats suicides», reconnaît le vice-ministre des Affaires étrangères, Mohy Dhabi. Jeudi, les autorités ont annoncé avoir suspendu, dans les aéroports l'octroi de visa d'entrée aux étrangers, un certain nombre d'entre eux étant soupçonnés de venir grossir les rangs d'al-Qaida.

L'Irak fut le terrain d'entraînement de cette nouvelle génération de djihadistes. À partir de 2003, de nombreux Yéménites allèrent y affronter les troupes américaines. «N'oubliez pas que Zarqaoui (le chef d'al-Qaida en Irak, jusqu'à sa mort en 2006, NDLR) était entouré de plusieurs Yéménites» , relève le journaliste Abdullilah Shaya. Mais contrairement à leurs aînés «afghans», ces djihadistes ne se contentèrent pas de s'entraîner, ils combattirent deux, voire trois ans, face à la plus puissante armée du monde. À leur retour au Yémen, cette «expertise» ne tarda pas à produire ses effets : les premières attaques au mortier contre des ambassades eurent lieu en 2007. >>> Georges Malbrunot, Envoyé spécial du Figaro à Sanaa | Jeudi 21 Janvier 2010

Thursday, May 28, 2009

L'ami «infidèle»
de Ben Laden

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Nasser al-Bahri, plus connu sous son nom de guerre Abou Jandal, dans son appartement de la capitale yéménite, Sanaa, en février dernier. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: Nasser al-Bahri, alias Abou Jandal, va ouvrir un centre pour la réhabilitation d'anciens djihadistes au Yémen. Cet homme a été pendant trois ans, de 1997 à 2000, le garde du corps d'Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché du monde. Aujourd'hui, Abou Jandal, qui prône « la guerre sainte par les idées pour construire son pays », vit sous la menace d'al-Qaida.

Par la fenêtre, Nasser al-Bahri nous fait signe discrètement de monter. Abou Jandal - son nom de guerre - vit dans un modeste appartement, non loin de l'ambassade américaine, à Sanaa. Pas de photo d'Oussama Ben Laden aux murs. À 37 ans, l'ancien centurion de l'homme le plus recherché au monde a tourné la page de la «guerre sainte» contre l'Occident. Mieux, il s'apprête à ouvrir un centre - «Générations» -, destiné à remettre sur le droit chemin tous les égarés, prêts à aller se battre aux quatre coins du monde au nom du djihad. Mais l'homme a-t-il vraiment changé ?

Assis en tailleur dans son salon meublé en tout et pour tout d'un simple ordinateur, Abou Jandal égrène ses souvenirs : le chef d'al-Qaida «capable d'écouter ses adversaires», mais aussi les profondes divergences entre leaders d'une nébuleuse cosmopolite, condamnée à la clandestinité. Sous son collier de barbe, le visage restera impassible pendant les quatre-vingt-dix minutes de l'entretien.

Chaque jour, pendant plus de trois ans, entre 1997 et 2000, Abou Jandal a surveillé la plupart des faits et gestes de Ben Laden. Sa journée commençait à 5 heures, au réveil de «Cheikh Oussama». «Ben Laden passait ensuite une heure à lire le Coran, avant la prière du lever du jour», se souvient-il.

Le vendredi, le leader d'al-Qaida avait l'habitude de jouer au football. Lui et ses amis originaires de la péninsule arabique affrontaient les autres djihadistes du Moyen-Orient ou du Maghreb, emmenés par l'Égyptien Abou Hafs al-Masri, tué fin 2001, dans un bombardement américain. Ben Laden rentrait ensuite à la maison prendre le petit-déjeuner avec ses enfants. Souvent, c'est lui qui prononçait le prêche de la mi-journée. Avant un déjeuner collectif sous un hangar. Puis un moment d'isolement, juste avant la dernière prière, celle du coucher de soleil. Une journée type d'Oussama Ben Laden dans son sanctuaire afghan de Kandahar, que les Américains détruiront après les attentats du 11 septembre 2001. >>> D’envoyé spécial du Figaro à Sanaa, Georges Malbrunot | Jeudi 28 Mai 2009

Wednesday, May 27, 2009

Au Yémen, la communauté juive lutte pour sa survie

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Des Juifs yéménites en route pour célébrer un mariage à Raïda, dans le sud-ouest du pays, en juin 2008. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: REPORTAGE - Ils ne sont plus que 350 à vivre en marge d'une société où les extrémistes musulmans dénoncent leur «alignement» sur Israël.

Un keffieh beige sur la tête pour masquer la kippa, Yéhia Moussa arrive en famille au rendez-vous fixé dans le parc Asser, qui surplombe Sanaa. Il est le rabbin de la minuscule communauté juive de la capitale yéménite : douze familles obligées de vivre recluses dans un «complexe touristique» gardé par la sécurité publique, depuis qu'elles ont été attaquées dans leur village d'al-Salem, au nord du Yémen. C'était en décembre 2004. «On ne voulait plus de nous là-bas», se souvient, amer, Yéhia, 30 ans, père de quatre enfants. Les rebelles de la minorité zaïdite (chiite) leur reprochaient d'être soutenus par l'armée du président, Ali Abdallah Saleh, qu'ils affrontaient alors.

Après des décennies de coexistence relativement harmonieuse avec leurs voisins musulmans, tout a basculé lorsque des hommes masqués adressèrent une lettre de menace au rabbin : «Après surveillance précise des Juifs d'al- Salem, il est clair qu'ils agissent pour servir le sionisme mondial.» Et d'assortir l'avertissement d'un ultimatum de dix jours pour plier bagages. Finalement, les Juifs d'al-Salem furent d'abord évacués vers la ville voisine de Saada et, un mois plus tard, en hélicoptères militaires jusqu'à leur minighetto de Sanaa, face à l'ambassade américaine.

«Ici, au moins, on se sent en sécurité», se félicite Souleiman, le vieux père de Yéhia. Mais depuis, la plupart ont perdu leur travail. Et cinq ans après, leurs biens n'ont toujours pas été restitués. Les 57 Juifs de Sanaa, religieux en majorité, vivent littéralement sous perfusion : tous les mois, la présidence de la République verse l'équivalent de 18 euros à chacun d'eux, et offre un peu de nourriture aux familles. >>> D’envoyé spécial du Fugaro à Sanaa, Georges Malbrunot | Mercredi 27 Mai 2009

Tuesday, January 27, 2009

Nojoud,10 ans, divorcée

LE FIGARO: REPORTAGE VIDEO - L'histoire incroyable de cette petite fille de 10 ans, mariée de force au Yémen, abusée sexuellement par son mari, et qui a obtenu le divorce. Elle est venu témoigner mardi devant des lycéens en banlieue parisienne.

Elle est la première petite Yéménite a avoir osé braver la tradition patriarcale. Nojoud, 10 ans, avait été mariée de force en février 2008, abusée sexuellement et battue par son mari, de 20 ans son aîné. Un jour, alors qu'elle était censé acheter du pain, elle est partie, toute seule, au tribunal de sa ville, en bus puis en taxi. «Je veux divorcer!» lance-t-elle au juge. Elle a finalement obtenu gain de cause. Par son courage, elle est devenue un véritable porte-drapeau de la cause des femmes au Yémen. Des petites filles mariées comme elle avant l'âge légal de 15 ans ont réussit à obtenir le divorce. >>> Laure Daussy (Lefigaro.fr) | Mardi 27 Janvier 2009

The Dawning of a New Dark Age (Broché) >>>
The Dawning of a New Dark Age (Relié) >>>