TRIBUNE DE GENÈVE: ÉCHEC | Six mois à peine après sa nomination, Nawal al-Samarraï a démissionné. Elle évoque aujourd’hui les raisons de sa colère.
En juillet 2008, Nawal al-Samarraï prenait avec enthousiasme ses fonctions de secrétaire d’Etat aux Affaires féminines à Bagdad. Six mois après, cette gynécologue de 47 ans et mère de cinq enfants jette l’éponge. «Ma démission est un avertissement au gouvernement face à son incapacité à évaluer les besoins des femmes», a-t-elle lancé avant de claquer la porte de son bureau. Que s’est-il passé? A la veille de la Journée internationale des femmes, l’ancienne secrétaire d’Etat fait part de sa colère et de ses frustrations. «Je suis quelqu’un de volontaire, de tenace. J’étais convaincue de pouvoir faire progresser la condition des femmes, mais je me suis heurtée à des montagnes», explique-t-elle à l’AFP. Ecœurée, elle évoque tour à tour le manque de moyens financiers, de ressources humaines et l’autorité limitée dont elle disposait. «La société s’effondre, et moi, j’étais ministre dans un ministère sans budget, sans pouvoir, sans antenne en province. Comment travailler? J’ai protesté, j’ai insisté. Aucune de mes demandes n’a été satisfaite, ou alors très partiellement.» >>> Yannick Van der Schueren, ATS | Samedi 07 Mars 2009
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