Un chercheur s'alarme de la radicalisation des prisonniers musulmans, fruit d'une politique gouvernementale contre-productive.
AVEC les campus, les prisons britanniques sont devenues des centres de propagation de l'extrémisme islamique. Plus alarmant encore, les mesures strictes instaurées pour empêcher toute radicalisation des détenus musulmans se révèlent contre-productives. « En se focalisant sur la sécurité, le gouvernement a fait fausse route », assène Gabriele Marranci. Pendant quatre ans, ce maître-assistant de l'université d'Aberdeen, a mené 170 entretiens avec d'anciens ou d'actuels prisonniers, a vécu avec des familles de condamnés et s'est immergé des heures dans des centres pénitenciers. Et sa conclusion est sans appel : « Les règles sécuritaires - comme les restrictions touchant les prières en commun ou la lecture du Coran durant les pauses de travail - exacerbent plutôt qu'elles n'atténuent le processus de radicalisation. » Les prisons anglaises, vivier de l'islam radical (encore)
Mark Alexander