C’est sa première visite dans un pays arabe depuis le déclenchement en 2011 du soulèvement qui a bien failli lui coûter son siège : le président syrien, Bachar Al-Assad, s’est rendu vendredi 18 mars aux Emirats arabes unis (EAU), où il s’est entretenu avec le dirigeant de fait de cette pétromonarchie, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed Ben Zayed. Ce déplacement constitue un pas important dans le sens d’une réintégration du maître de Damas sur la scène diplomatique arabe.
Traité comme un paria par la grande majorité des chancelleries de la planète, qui lui impute la destruction de son pays et la responsabilité de centaines de milliers de morts, Bachar Al-Assad n’était jusque-là sorti de Syrie, depuis 2011, que pour de brèves visites en Russie et en Iran, ses deux principaux alliés, dont l’aide militaire a été cruciale dans l’écrasement de la révolution. Coïncidence amère pour les opposants syriens, le voyage aux Emirats de leur bourreau est intervenu deux jours après la célébration du onzième anniversaire du début de la révolte, le 15 mars 2011. » | Par Benjamin Barthe | Samedi 19 mars 2022
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