Friday, September 05, 2025

Isabel Allende : «C’est une mauvaise période pour les États-Unis, et cela va encore empirer»

LE FIGARO : VU D’AILLEURS - Autrefois contrainte de fuir le régime de Pinochet, la journaliste chilienne Isabel Allende exprime aujourd’hui son désarroi face à la situation politique des États-Unis, son pays d’adoption.

Isabel Allende nous parle en vidéoconférence depuis son bureau modeste à Belvedere, en Californie, situé à quelques kilomètres au nord-est du pont du Golden Gate. Elle vient d’avoir 83 ans. Fille de diplomate et journaliste à l’époque, elle a fui la dictature chilienne en 1975, trouvant d’abord refuge au Venezuela, puis aux États-Unis. Depuis plus de 38 ans, l’autrice du best-seller La Maison aux esprits vit dans la baie de San Francisco et est citoyenne américaine depuis 1993.

Dans son nouveau roman Mi nombre es Emilia del Valle (Mon nom est Emilia del Valle, non encore traduit en français, ndt), Allende fait voyager une jeune Californienne au Chili de 1891, où celle-ci couvre la guerre civile en tant que reporter. Ce récit d’émancipation et d’oppression féminine, comme souvent dans les œuvres d’Allende, présente des parallèles avec sa propre biographie. Les critiques sont mitigées, le roman étant tantôt loué pour son style captivant, tantôt critiqué pour son kitsch narratif ou, comme dans le journal Die Welt, pour sa «routine sans âme». » | Par LENA | vendredi 5 septembre 2025