MADAME FIGARO : Le couturier légendaire, disparu ce 4 septembre, à 91 ans, s’apprêtait à célébrer les 50 ans de son empire. Nous publions ici sa dernière interview accordée à notre magazine, le 31 juillet dernier.
Couturier parmi les plus visionnaires et inimitables de notre époque, Giorgio Armani allait célébrer cet automne ses 50 ans de carrière. Un demi-siècle de création dédié à l’allure et à l’élégance. À 91 ans, il appartenait à une espèce en voie d’extinction : celle des créateurs-bâtisseurs - resté totalement indépendants en cinquante ans de règne. Même s’il avait annoncé prendre sa retraite d’ici à deux ou trois ans, il continuait de créer. «Faire de la mode n’a rien de divin ou de sensationnel, disait-il. C’est élaborer une idée cohérente de la beauté et la partager avec son public.»
Pour célébrer les 50 ans de son empire, le styliste avait lancé Armani/Archivio lors de la récente Mostra de Venise : une plateforme digitale rassemblant cinq décennies d’archives, entre collections, photographies et documents *. Un autre temps fort attendu, auquel il devait assister, l’exposition, dès le 24 septembre, de 150 de ses pièces iconiques à la prestigieuse Pinacothèque de Brera, à Milan, au milieu de chefs-d’œuvre classiques. Enfin, un défilé événement en clôture de la Fashion Week de Milan, est prévu le 28 septembre. Il sera hélas une célébration posthume. Nous publions ici la dernière interview de Monsieur Armani accordée à cette occasion, le 31 juillet, à Madame Figaro. » | Par Paola Genone | vendredi 5 septembre 2025
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