Wednesday, July 12, 2023

En Côte d’Ivoire, le garba, plat des pauvres, s’embourgeoise

LE MONDE : « L’Afrique passe à table » (3). Prisé des étudiants et des ouvriers, ce mets nourrissant a séduit les classes moyenne et supérieure par sa simplicité, son goût et son mélange de textures.

L’un des « garbadromes » du rond-point Neuf-Kilos, fréquenté par les étudiants, à Cocody, une commune d’Abidjan, le 4 juillet 2023. MARINE JEANNIN

Il faut trois ingrédients pour faire un garba : du thon frit, de l’attiéké et du piment. La boule d’attiéké, à base de semoule de manioc, est servie émiettée, « mouillée » d’une louche d’huile de friture, puis garnie d’un morceau de thon et de piments hachés. Le vendeur peut ajouter des condiments à la demande : des tomates et des oignons coupés en petits dés, de l’ail, un cube de préparation pour bouillon Maggi à effriter sur le plat, de la mayonnaise… On mange le garba à la main, et plutôt en fin de matinée, car il est le carburant des travailleurs et des étudiants. Nécessairement roboratif – on ne dit pas simplement « un garba », mais plutôt « un bon garba », avec l’emphase sur l’adjectif –, il doit tenir au corps jusqu’à la tombée de la nuit. » | Par Marine Jeannin (Abidjan, correspondance) | mercredi 12 juillet 2023

WIKIPEDIA: Acheke (attiéké) »