Tuesday, October 04, 2022

Après la chute de Lyman, en Ukraine, frictions au sein du commandement russe

LE MONDE : Le ministre de la défense, Sergueï Choïgou, et le chef d’état-major, Valéri Guerassimov, sont de plus en plus ouvertement critiqués après les revers essuyés par les forces russes.

Vladimir Poutine et son ministre de la défense, Sergueï Choïgou, le 15 août 2022, à Patriot Park, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Moscou, en Russie. AP

La chute de la ville de Lyman n’était pas encore consommée, samedi 1er octobre, que les hauts responsables de « l’opération spéciale » russe en Ukraine commençaient le jeu de massacre avec la désignation des responsables de cette nouvelle déroute. Premier à dégainer, Ramzan Kadyrov s’en est pris avec virulence au colonel général Alexandre Lapine, maître des opérations dans cette ville de la région de Donetsk tout juste annexée par la Russie.

Selon le dirigeant tchétchène, l’officier supérieur, « un incapable », « n’a pas fourni les communications, les renforts et le ravitaillement en munitions nécessaires » aux soldats engagés dans la défense de cette localité stratégique. « Ce même Lapine qui a reçu l’étoile de héros de la Russie pour la prise de Lyssytchansk alors qu’il n’était même pas dans le coin… », fustige-t-il sur sa chaîne Telegram. « Je dégraderais Lapine au rang de simple soldat et l’enverrais au front avec un fusil pour laver sa honte dans le sang », conclut le Tchétchène, qui en profite pour réclamer « des mesures plus radicales, comme l’utilisation d’une bombe nucléaire de faible puissance ». » | Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) | lundi 3 octobre 2022

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