Face à la contre-offensive ukrainienne, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, le 21 septembre, la mobilisation de centaines de milliers de Russes pour combattre sur le front. L’ordre est devenu immédiatement effectif et un décret a été publié peu après sur le site du Kremlin. Le Monde fait le point sur cette mobilisation et ses conséquences.
Le décret de mobilisation comporte dix points : tous ont été publiés, sauf le 7e, qui reste confidentiel et inquiète les Russes : il concernerait le nombre de civils russes qui doivent rejoindre l’armée. Le média d’opposition Novaïa Gazeta Europe a écrit, citant des sources au Kremlin, qu’un million de Russes pourraient être concernés. Ce que Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a démenti.
Après l’allocution de Vladimir Poutine, le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, a précisé que 300 000 réservistes étaient concernés par cet ordre de mobilisation, soit à peine « 1,1 % des ressources mobilisables » dans le pays, estimé à quelque 25 millions de personnes. Ces renforts seront déployés pour « consolider » et « contrôler » les lignes arrières, le long d’« une ligne de front qui fait plus de 1 000 kilomètres » dans le sud et l’est de l’Ukraine. Les hommes ayant une formation spécialisée (tankistes, servants de pièces antiaériennes…) seront mobilisés en priorité, a-t-il insisté. » | Le Monde avec AFP et Reuters | mardi 27 septembre 2022