Anne Vivian-Smith passe son temps à vérifier son compteur électrique, « de façon obsessive ». Elle a toujours fait attention à sa consommation, mais depuis quelques mois, elle mesure le moindre de ses gestes : elle se fait moins de boissons chaudes, évite d’allumer la télévision, éteint au maximum les lumières.
Vivant à Nottingham, dans le nord de l’Angleterre, sévèrement handicapée par une maladie dégénérative, cette ancienne magistrate ne peut pas travailler et dépend des aides sociales, qui n’ont pas augmenté depuis trois ans dans son cas. Son mari, qui est employé dans une université, touche environ 1 000 livres sterling (1 200 euros) par mois et n’a obtenu qu’une augmentation de 1,5 % cette année, bien inférieure à l’inflation. Leur facture de gaz et d’électricité, en revanche, a fait un bond en avril, passant de 82 livres à 145 livres par mois. « Au début de l’année, on n’était pas riches, mais ça allait. Maintenant, notre vie a rétréci. » » | Par Eric Albert (Londres, correspondance)| dimanche 28 août 2022
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