LE MONDE – ÉDITORIAL : Le premier ministre italien a annoncé sa démission. L’effondrement de sa coalition place le pays, mais aussi la zone euro et toute l’UE, dans une zone de fortes turbulences économiques et géopolitiques.
Le moment ne pouvait pas être pire pour l’Italie, pour la zone euro et pour l’Union européenne (UE) tout entière. Le désaveu infligé au premier ministre italien, Mario Draghi, au cours d’une folle journée au Parlement, mercredi 20 juillet, suivie par l’annonce de sa démission, jeudi, qui devrait logiquement aboutir à l’organisation de nouvelles élections, survient alors que les orages s’accumulent sur la Péninsule, au risque d’une inquiétante déstabilisation.
Le pays, affaibli par le Covid-19, plombé par sa dette impressionnante et ses taux d’emprunt prohibitifs, compte sur les quelque 200 milliards d’euros du plan d’urgence européen post-pandémie dont il est, avec l’Espagne, le premier bénéficiaire. Or le dirigeant italien, arrivé au pouvoir en février 2021, lui-même ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), était considéré à Bruxelles comme le garant d’un retour à la confiance par des réformes destinées à remettre sur les rails l’Italie, perçue comme le maillon faible de la zone euro. » | Éditorial « du Monde » | jeudi 21 juillet 2022
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NZZ: KOMMENTAR von Meret Baumann:
Der Regierungschef tritt zurück: Nicht Draghi hat verloren, sondern Italien: Italiens Parteien kündigen den Konsens auf, der Bedingung für die Reformpolitik Mario Draghis war. Sein Abgang ist nur konsequent, stürzt das Land aber zur Unzeit in eine nachhaltige Krise. »
Italy’s far right celebrate Draghi’s downfall and look poised to take power: Analysis: Brothers of Italy have lead in polls as postmortem begins on technocrat’s government of disunity »