LE MONDE : L’autrice vit désormais en exil : la guerre en Ukraine a rendu la Russie trop dangereuse pour elle. A Paris, elle évoque le passé, le présent et l’avenir, les siens comme ceux de son pays.
Ses mains s’abattent sur ses cuisses. « Un noir, un blanc ! » Deux pantalons. C’est tout ce que Ludmila Oulitskaïa a pris avec elle en quittant Moscou, quelques jours à peine après le déclenchement de la guerre en Ukraine, décidée par Vladimir Poutine, le 24 février. « Mon fils aîné est arrivé de Londres. Il a une vision large des choses, si large qu’il m’a dit : “Il faut partir tout de suite, c’est invivable ici.” » L’écrivaine et son mari, peintre et sculpteur, ont obtempéré. Ils ont fermé la porte de leur domicile et quitté la Russie, avec deux petites valises de moins de 7 kilos chacune, pour Berlin, puis Paris, où nous l’avons rencontrée. » | Par Isabelle Mandraud | mercredi 27 avril 2022
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La famille Pasternak dans l’éternelle tourmente russe : RÉCIT - À côté des Ukrainiens victimes du conflit, des Russes occidentalisés ou opposés à la guerre sont eux aussi, par milliers, poussés à l’exil. Assia Pasternak et son mari, descendants du grand écrivain russe, se confient. »