LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - La défiance du gouvernement britannique vis-à-vis des préoccupations des chefs d’entreprise risque d’entraîner le pays dans une spirale dangereuse.
C’était l’une des promesses du Brexit. Mettre fin à l’immigration incontrôlée d’Européens, accusée de tirer les salaires à la baisse, pour redonner la priorité aux Britanniques dans l’emploi. Boris Johnson a répété son objectif lors du congrès du Parti conservateur, au début du mois. Il entend faire du pays une «économie à hauts salaires, qualifications élevées, haute productivité et, par là même, faibles impôts».
Las. Ce postulat se heurte aux réalités d’une économie mondialisée et à ses tensions conjoncturelles. La Grande-Bretagne ne peut, seule, isolée, mener une politique économique autarcique qui se défierait des contraintes pesant sur les autres. Selon le professeur d’économie au King’s College London Jonathan Portes, l’impact prévisible de ce malthusianisme migratoire serait «moins d’emploi et moins de production», plutôt que l’inverse. » | Par Florentin Collomp | dimanche 24 octobre 2021
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