Friday, September 24, 2021

Pourquoi l’Australie a peur de la Chine

Le premier ministre australien Scott Morrison. EPA/LUKAS COCH via MaxPPP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Face à la constante montée en puissance de la Chine dans la zone indopacifique et aux tensions commerciales de plus en plus fortes entre les deux pays, l’Australie a choisi de renforcer sa coopération militaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

1. Une diplomatie sous haute tension

Si la deuxième économie au monde s’intéresse particulièrement aux richesses minières et aux productions agricoles australiennes, elle ne cesse par ailleurs d’accentuer son implantation dans les pays du sud du Pacifique, voisins de l’Australie. Au point que l’île-continent - où vivent un peu plus de 25 millions d’Australiens - craint de devenir peu à peu l’arrière-pays d’une Chine de 1,4 milliard d’habitants, située à 4000 kilomètres de ses côtes. Depuis le vote, en 2017, d’une loi sur les ingérences étrangères et le financement de la vie politique qui visait particulièrement l’activisme du Parti communiste chinois en Australie, le torchon diplomatique brûle entre les deux pays.

D’autant plus qu’en arrivant à la tête du gouvernement l’année suivante, le nouveau premier ministre Scott Morrison, bien décidé à freiner les projets d’investissement chinois sur son territoire, a suivi la même ligne et multiplié les passes d’armes. Le 20 avril 2021, il a notamment mis son veto à un accord par lequel l’État de Victoria envisageait d’être partie prenante de la «nouvelle route de la soie» chinoise, provoquant une nouvelle fois la colère de Pékin. Depuis, la liste des litiges entre les deux puissances régionales n’en finit plus de s’allonger. » | Par Cyril Hofstein | vendredi 24 septembre 2021

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