LE MONDE : Après le retrait des troupes américaines, les talibans sont désormais aux portes du pouvoir. C’est une catastrophe pour les femmes afghanes, qui vont se retrouver confrontées à la loi islamique dans son interprétation la plus dure.
Editorial du « Monde ». Morne retraite. Après avoir replié leurs troupes, les pays occidentaux engagés aux côtés des Etats-Unis en Afghanistan finissent en ce mois de juillet de rapatrier leurs ressortissants. Les plus scrupuleux ont emmené avec eux leurs collaborateurs et interprètes afghans, leur évitant ainsi des représailles certaines de la part des talibans, une fois leurs employeurs partis.
Peu glorieux, ce départ d’Afghanistan en est presque piteux, tant il ressemble à un abandon. La plus longue intervention américaine à l’étranger, lancée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 pour empêcher Al-Qaida de planifier d’autres attaques depuis son repaire afghan, s’achève vingt ans plus tard sur un triste bilan. Cette guerre a coûté la vie à des dizaines de milliers de civils, à plus de 3 500 soldats de l’OTAN et à bien davantage de militaires afghans, sans compter les blessés et mutilés à vie. » | Éditorial | mercredi 28 juillet 2021