LE MONDE: La restauration d’une frontière entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, que les loyalistes vivent comme une trahison, résulte d’un choix politique du premier ministre britannique Boris Johnson : celui d’un Brexit dur.
Editorial du « Monde ». Le Brexit menace la paix en Irlande du Nord. Cette dramatique évidence n’est pas une découverte. Deux semaines avant le référendum de juin 2016 par lequel les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne (UE), John Major et Tony Blair avaient lancé ensemble, depuis Derry, cet avertissement solennel.
Ces deux anciens premiers ministres britanniques, artisans de l’accord de paix de 1998 qui a mis fin à trois décennies de guerre civile sanglante, savaient de quoi ils parlaient. Personne, à Londres, n’a voulu les entendre. Cinq ans plus tard, les huit nuits de violences qu’a connues la province britannique sonnent comme une terrible validation de leur mise en garde. » | Éditorial, Le Monde | lundi 12 avril 2021