«J'ai tenu à être ici à Jérusalem, à l'invitation du Président Rivlin, à l'appel de Yad Vashem, à l'injonction du plus jamais ça», a t-il déclaré avant d'insister sur la menace qui pèse sur la France. «L'antisémitisme en France c'est d'abord et avant tout le problème de la République. C'est la quintessence, le visage premier de la haine de l'autre. A chaque fois que les démocraties se sont affaiblies, que des grandes crises ont bousculé la confiance et ont ravivé les divisions, le premier signal c'était l'antisémitisme.» Il en a profité pour dénoncer ceux qui jouent sur les peurs, avant de lister les actions du gouvernement pour lutter contre l'antisémitisme : surveillance renforcée de 868 lieux de culte juifs, associations dissoutes, création d'une structure judicaire dédiée à la lutte contre la haine, et d'une plateforme en ligne.
Souvent accusé de museler la liberté d'expression par ces différentes actions, Emmanuel Macron a tenu à répondre : «La liberté d'expression ce n'est pas la propagation de la haine».
Concernant la politique française au Proche-Orient, le Président de la République a défendu une voie médiane attachée au droit international : «Vous savez combien je suis attaché à la sécurité d'Israël, mais dans le même temps à ne jamais avoir une politique d'alignement sur la voie la plus extrême». Il s'est opposé à tout processus d'escalade dans la région. «C'est la voix que la France porte dans le processus de paix dont plus personne n'ose parler considérant qu'il ne se terminera pas. Il aura une fin, elle doit être heureuse, a t-il affirmé. Elle ne peut être la victoire de l'un sur l'autre».