LE POINT: Pour le président de la République, il est très difficile d'imposer aux pays de l'Union européenne les mécanismes de répartition des réfugiés.
François Hollande a mis en garde jeudi contre les "dangers" qui menaceraient l'espace Schengen si un accord n'était pas trouvé en Europe sur l'accueil des réfugiés du Moyen-Orient, dans un entretien accordé à l'Agence France-Presse. Comme on lui demandait si l'espace Schengen de libre circulation était en danger, le chef de l'État a répondu : "Oui, s'il n'y a pas le mécanisme des centres d'enregistrement pour distinguer les réfugiés des migrants économiques et assurer la répartition des bénéficiaires du droit d'asile."
"Schengen serait en danger s'il n'y avait plus de contrôle des frontières extérieures" de l'Union européenne, a insisté le chef de l'État. Dans cette hypothèse, "les États vont rétablir d'une façon ou d'une autre des frontières nationales", a-t-il relevé. Selon lui, "on serait alors obligé de rétablir des postes de douane, de contrôle, également dans les moyens de transport, et ce serait la fin de Schengen au sens d'un espace contrôlé qui assurait la liberté de circulation". » | Le Point.fr | jeudi 17 septembre 2015