REUTERS FRANCE: PARIS - L'expulsion par la France d'imams jugés radicaux pourrait relancer l'idée de créer en France un institut national chargé de leur formation afin d'enrayer l'influence de prédicateurs fondamentalistes issus de pays étrangers.
La question d'un "islam de France", prôné à intervalles réguliers tant par des responsables politiques que des membres de la communauté musulmane, se heurte jusqu'à présent à de profondes divergences et à l'influence présumée des bailleurs de fonds étrangers des formations existantes.
Contrairement à la religion catholique qui ordonne les prêtres ou les évêques, il n'existe en France aucune organisation ou structure qui décerne le titre d'imam.
Si les imams des mosquées doivent être acceptés par la communauté de fidèles et connaître suffisamment le Coran et les rites pour pouvoir diriger la prière, tout un chacun peut en théorie s'ériger en imam, au risque de laisser libre cours, dans des proportions certes marginales, à des dérives.
Paris a annoncé le 2 avril l'expulsion de trois imams, un Malien, un Turc et un Saoudien, considérés comme des islamistes radicaux, et décidé d'interdire la venue de quatre prédicateurs conviés au congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui se tient à partir de vendredi près de Paris. » | Par Marine Pennetier | Reuters | jeudi 05 avril 2012