LE FIGARO: Accusé de forfaiture pour avoir instruit les crimes du franquisme, le célèbre magistrat paraît «triste et accablé».
Pour ses défenseurs et pour lui-même, le mal est fait. L'issue des trois procès dans lesquels est accusé le célèbre juge espagnol Baltasar Garzon ne changera rien à sa décision. Dans un entretien au Figaro, son avocat l'assure: «Garzon ne sera jamais plus juge en Espagne.»
Gonzalo Martinez-Fresneda défend Garzon dans le procès le plus emblématique, celui sur l'instruction des crimes du franquisme, qui s'est ouvert le 24 janvier au Tribunal suprême. Le magistrat s'est illustré notamment pour avoir poursuivi Augusto Pinochet et les responsables de la junte argentine. Dans son propre pays, assis sur le banc des accusés, il doit justifier son intention d'instruire les crimes de la dictature franquiste. En ouvrant le dossier, dit l'accusation, Garzon a sciemment violé une loi d'amnistie votée en 1977, deux ans après la mort du général Franco. Il risque une peine d'inhabilité de 20 ans. » | Par Mathieu de Taillac | mercredi 25 janvier 2012