LE FIGARO: Condamné à être pendu, l'ancien ministre de Saddam Hussein, très affaibli, ne veut pas mourir en prison.
Âgé de 75 ans, l'ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein souhaite que le gouvernement irakien mette fin à son calvaire. «Mon père ne peut plus bouger ni parler et éprouve de sérieuses difficultés à s'alimenter», explique Ziad, le fils de Tarek Aziz, joint par téléphone à Amman. La famille, qui fait part de ses préoccupations, s'indigne du silence des autorités irakiennes. «Il y a deux semaines, ma mère et ma sœur sont venues à Bagdad pour lui rendre visite, sans succès. Le vice-ministre de la Justice ne répond d'ailleurs plus à nos appels téléphoniques», poursuit l'homme à la voix inquiète.
Plus de trois mois après la confirmation en appel de la peine de mort par pendaison, l'ancien chef de la diplomatie irakienne lance une supplique à la hauteur de son désespoir. L'homme dont l'état de santé se serait sérieusement dégradé ces dernières semaines demande désormais son exécution immédiate, ou sa libération afin d'avoir accès aux soins nécessaires. Une requête maintes fois présentée par les proches de Tarek Aziz. Victime de deux crises cardiaques l'année dernière, il a fait part de son refus de mourir en prison. La demande a cependant toujours été rejetée par le gouvernement chiite de Nouri al-Maliki, bien décidé à effacer toute trace du régime dictatorial. » | Par Fatma Kizilboga | Jeudi 09 Juin 2011