LE FIGARO: Le nouveau premier ministre britannique a été reçu, jeudi, à dîner à l'Élysée pour sa première visite à l'étranger.
De ce côté-ci de la Manche, le choix de David Cameron de se rendre à Paris pour son premier déplacement à l'étranger a été apprécié comme un signe de pragmatisme de la part du nouveau premier ministre britannique. À l'Élysée, où il a été reçu à dîner jeudi soir, avant d'aller ce vendredi à Berlin, le chef du gouvernement au pouvoir à Londres depuis une semaine a souligné son «analyse commune» avec la France sur de nombreux dossiers. C'est le cas, a-t-il assuré, sur le besoin de coordination économique, sur la nécessité de s'attaquer au déficit budgétaire, sur l'Afghanistan - cette année sera «cruciale» - et sur l'Iran. «Nous sommes partis du bon pied», a déclaré David Cameron, en vantant le «dynamisme» et le «leadership» de Nicolas Sarkozy, «le premier dirigeant étranger que j'ai rencontré, il y a cinq ans». Le chef de l'État lui a fait écho en vantant une «identité de vue» sur la plupart des grands sujets internationaux. La perspective s'annonce prometteuse de «travailler main dans la main en Europe, mais aussi dans le cadre de nos activités du G8 et du G20», a assuré Nicolas Sarkozy.
«Nous avons besoin des Anglais en Europe, c'est absolument stratégique. Je suis sûr qu'un homme comme David Cameron, qui a de l'ambition pour son pays, me comprend également», a insisté le président de la République. >>> Par Alain Barluet | Vendredi 21 Mai 2010