LE TEMPS: Entre les exigences de Bruxelles pour qu’il prenne des mesures d’austérité drastiques et l’inquiétude de l’opinion, le premier ministre socialiste a une marge de manœuvre bien réduite
Le ciel politique du flamboyant premier ministre, José Socrates, est empli de nuages menaçants. Au lendemain d’une grève des fonctionnaires – suivie jeudi à 80% –, et alors que Bruxelles exige de lui des mesures drastiques pour réduire le déficit public, la situation du leader socialiste est devenue difficilement tenable. Car, non seulement José Socrates va devoir annoncer d’ici peu des réformes très impopulaires (réduction des dépenses de santé, gel des salaires de la fonction publique, baisse des indemnités chômage…), mais il fait face à une série de scandales économico-médiatiques dans lesquels il serait impliqué.
Enquête parlementaire
La semaine prochaine, une commission d’enquête parlementaire sera constituée pour faire la vérité sur son rôle dans le rachat de la télévision privée TVI – l’une des deux plus importantes – par Portugal Telecom, le géant des télécommunications du pays, sous contrôle gouvernemental. Pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1974, un chef de l’exécutif sera appelé à comparaître personnellement dans une affaire qui pourrait le forcer à la démission. >>> François Musseau | Samedi 06 Mars 2010