Sunday, March 07, 2010

Grèce: La colère contre la rigueur

leJDD.fr: Un pays ruiné, un gouvernement socialiste qui met en place un plan d'austérité pour apaiser l'Europe et les marchés. Vendredi, les syndicats manifestaient devant le Parlement.

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi devant le Parlement, à Athènes. Photo: leJDD.fr

Jours d’austérité, jours de colère en Grèce. Adonis Davanelos n’a pas de mots assez durs contre le plan draconien annoncé mercredi par le Premier ministre socialiste Papandréou, et voté en urgence, vendredi, par le Parlement grec. Il vise à faire économiser au pays 4,8 milliards d’euros pour apaiser les marchés et forcer l’Europe à la solidarité.

"Jour après jour, les mesures sont plus dures. Ils ont d’abord annoncé que les salaires du secteur public seraient gelés, puis qu’ils seraient diminués, puis que cela toucherait aussi le privé. Ils augmentent les taxes. On va perdre un mois de salaire à cause de la hausse de la TVA et des autres taxes, on supprime notre treizième mois et, en plus, nos salaires seront diminués de 7%. C’est énorme, non?", s’énerve ce syndicaliste, membre de Syriza, la coalition de la gauche radicale. Ils étaient nombreux ceux qui, tel Adonis, faisaient grève, vendredi, contre le plan d’austérité de Papandréou. A côté de lui, son copain, Tassos: "C’est très brutal, les gens sont sous le choc, ils ne croient pas que ce soit possible. Autrefois, on faisait monter l’inflation, mais c’était indirect. Là, c’est terrible, on baisse les salaires, on supprime les primes, les gens vont s’en rendre compte à la fin du mois." "Papandréou n'avait pas le choix" >>> Cécile Amar, envoyée spéciale du Journal du Dimanche à Athènes | Samedi 06 Mars 2010