LE FIGARO: Pour le président français, les grandes puissances doivent actuellement affronter un défi comparable à l'après-Seconde Guerre mondiale, afin d'enrayer la crise et éviter une «catastrophe écologique planétaire».
A la veille du G20 de Pittsburgh et à moins de trois mois du sommet de Copenhague sur le climat, Nicolas Sarkozy a mis la pression sur ses homologues étrangers, lors de la 64e Assemblée générale de l'ONU. Pendant quinze minutes, le président français a énuméré à la tribune les défis à relever, «en plein milieu d'une crise économique et financière sans précédent» et «à la veille d'une catastrophe écologique planétaire». «Nous devons maintenant inventer un monde nouveau où les folies d'hier ne seront plus possibles», a-t-il déclaré, quelques heures après l'intervention de Barack Obama. Selon lui, les grandes puissances se trouvent face à une situation comparable à celle de l'après-Seconde Guerre mondiale.
Pour mettre en place cette «nouvelle gouvernance», Nicolas Sarkozy a notamment défendu une réforme de provisoire du Conseil de sécurité, «avant la fin de l'année». «La crise nous oblige à faire preuve d'imagination et d'audace», a-t-il lancé.
Selon lui, «les pays les plus développés ne peuvent prétendre gouverner seuls l'humanité» et il faut «élargir le cercle des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité».
La France réclame depuis des mois un élargissement du Conseil de sécurité, qui semble toutefois peu probable. «Il est inacceptable que le continent africain n'ait pas un membre permanent au Conseil de Sécurité, ou que le continent sud-américain avec cette grande puissance qu'est le Brésil, ou l'Inde avec son milliard d'habitants, ou encore le Japon ou l'Allemagne en soient exclus», a-t-il de nouveau jugé. «Il en va de la légitimité de l'ONU, de sa capacité à agir dans un moment où le monde a tant besoin que la Communauté internationale tout entière se mobilise pour relever des défis sans précédent». >>> lefigaro.fr (avec AFP) | Mercredi 23 Septembre 2009