LE TEMPS: La Libye exigerait désormais que la Suisse paie une caution de 430 000 francs pour les deux hommes d’affaires retenus à Tripoli. Le Conseil fédéral tiendra une conférence de presse à 14h30 en présence de Hans-Rudolf Merz et de Micheline Calmy-Rey.
En juillet, Mouammar Kadhafi avait déclaré à L’Aquila, lors du G8, vouloir «démanteler la Suisse». Si son vœu ne s’est pas exaucé, il a en tout cas réussi à semer la zizanie au sein du Conseil fédéral, à diviser le monde politique et à mettre le président de la Confédération dans une situation embarrassante. Hans-Rudolf Merz est désormais pour beaucoup «politiquement mort». Mais rares étaient ceux, hormis la Jeunesse socialiste, qui osaient mardi ouvertement exiger sa démission. La Suisse ne veut pas subir une humiliation supplémentaire susceptible de réjouir les Libyens tant que les deux hommes d’affaires retenus depuis un an à Tripoli ne seront pas de retour.
Le président de la Confédération présentera aujourd’hui, en collaboration avec les Affaires étrangères (DFAE), une proposition au Conseil fédéral concernant la suite de la procédure pour régler l’affaire. En attendant, Pascal Couchepin a profité de sa traditionnelle sortie à Zimmerwald pour voler à son secours (lire ci-dessous). Le PLR, lui, hausse le ton: il exige du gouvernement qu’il suspende l’accord signé le 20 août, «car la Libye ne le respecte pas». Jeu simpliste dénoncé >>> Valérie de Graffenried | Mercredi 02 Septembre 2009