Saturday, August 01, 2009

Les anti-Ahmadinejad 
devant la justice iranienne

LE FIGARO: Le procès d'une centaine de manifestants, arrêtés lors des défilés de juin, s'est ouvert samedi devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran. Les accusés, parmi lesquels figurent des personnalités du camp réformateur, encourent au moins cinq ans de prison.

A quelques jours de la prestation de serment Mahmoud Ahmadinejad, vainqueur très contesté de la présidentielle iranienne du 12 juin, le régime iranien hausse le ton. Le premier procès de manifestants anti-Ahmadinejad s'est ouvert samedi evant un tribunal révolutionnaire de Téhéran. Dans le box des accusés se trouve une centaine de sympathisants de l'opposition, arrêtés lors des marches de protestation du mois de juin. Parmi ces militants figurent des personnalités du camp réformateur telles que l'ancien vice-président Mohammat Ali Abtahi, l'ancien porte-parole du gouvernement Abdollah Ramezanzadeh ou le chef du principal parti réformateur, le Front iranien de la participation islamique, Mohsen Mirdamadi.

Les prévenus selon l'agence officielle Irna, d'avoir «perturbé l'ordre et la sécurité» et «d'avoir des liens avec les hypocrites», l'appellation officielle des Moudjahidine du Peuple, le principal mouvement d'opposition en exil. Ils sont également soupçonnés, précise l'agence, «de port d'armes à feu et de grenades, d'attaques contre les forces de l'ordre et les miliciens islamistes et d'envoi d'images des défilés pour les médias ennemis». A priori, les prisonniers encourent cinq ans de captivité, mais s'ils étaient reconnus coupables d'être «mohareb» (ennemi de Dieu), ils risqueraient la peine de mort. >>> lefigaro.fr avec AFP | Samedi 01 Août 2009