TRIBUNE DE GENÈVE: CONTESTATION | Banques, commerces ou voitures de luxe sont devenus les cibles quasi quotidiennes d’une violence attribuée par l’Etat à la mouvance anarchiste. Derrière ce phénomène se cache autre chose: l’effondrement de la classe moyenne.
Cinq banques, une succursale de la Poste, une voiture diplomatique, une autre appartenant à une société de gardiennage et trois autos particulières. Parties en flammes, incendiées dans la nuit de lundi à mardi, au centre-ville et dans la grande banlieue d’Athènes. Mais que se passe-t-il en Grèce, où une grève générale de vingt-quatre heures – convoquée aujourd’hui par les syndicats pour protester contre la vie chère – pourrait s’accompagner de nouvelles violences?
Depuis les émeutes qui ont ravagé le centre d’Athènes, au mois de décembre, suite à la mort d’un lycéen de 15 ans abattu par un policier, la violence s’installe dans cette mégapole de près de 5 millions d’habitants. Sans épargner d’autres grands centres urbains, comme Salonique en particulier. Pour l’instant, les dégâts sont matériels. Mais les Grecs, pourtant habitués aux actions de groupuscules anarchistes, s’interrogent. La multiplicité des attaques se couple à la montée de la petite criminalité. Elle s’ajoute à la montée en puissance de gangs mafieux, qui n’hésitent plus à descendre des patrons de club ou des partenaires en «affaire». >>> Nicolas Verdan | Jeudi 02 Avril 2009