LE FIGARO: Cet ancien journaliste de 43 ans, qui ne sait pas résister à une blague, pourrait, jeudi, ravir la capitale britannique au travailliste Ken Livingstone. Avec ce drôle d'oiseau, le camp conservateur n'a pas fini d'en voir de toutes les couleurs.
Avec son épaisse tignasse blonde en désordre, ses costumes froissés et son éternel sourire en coin, Boris Johnson n'a pas l'air d'un homme à qui on confierait le contrôle de la plus grande capitale européenne et la responsabilité d'un budget de 10 milliards de livres. Et pourtant, à la surprise générale, le candidat conservateur devance dans les sondages le redoutable Ken Livingstone, maire travailliste depuis la création du poste en 2000.
Il y a encore quelques mois, lors de sa sélection, facile, au sein du parti conservateur pour devenir candidat à la mairie de Londres, de nombreux observateurs étaient dubitatifs sur les chances de celui qu'ils qualifiaient de «bouffon», de «clown». L'homme est plus célèbre pour ses gaffes et ses bons mots que par la clarté de ses programmes politiques. Sur YouTube, plus d'un million d'internautes ont déjà regardé la courte vidéo qui le montre en train de faire un plaquage de rugby sur un autre joueur, lors d'un match de football organisé par une œuvre caritative. Après le match, il s'excuse, en précisant tout de même : «J'ai tenté de jouer la balle avec la tête, ce qui est une action légitime au foot, je crois.»
Son étonnante popularité doit aussi beaucoup au succès de ses interventions lors de shows télévisés. Sa chevelure blonde très reconnaissable et son sens de la repartie le rendent rapidement célèbre. À plusieurs reprises, il réussit à répondre avec humour et ce sens si britannique de l'autodérision aux piques que lui lancent les présentateurs en rappelant les nombreux scandales qu'il traîne derrière lui. Boris Johnson, le «bouffon» de Londres >>> De Cyrille Vanlerberghe | 28. 04. 2008
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