Photo grâce aux Google Images (US)
LE CAMP surgit au bout d'une longue route poussiéreuse. Des centaines de maisons de torchis sont cachées derrières des palissades de branchages. Au fil du temps, le camp d'Ardamata, planté à quelques kilomètres d'el-Geneina, dans l'ouest du Darfour, a perdu ses airs anarchiques des premiers temps, prenant l'allure d'un immense village placide. La vie s'est organisée avec l'aide de dizaines d'ONG. Quelque 20 000 personnes s'y massent désormais, des familles entières arrivées par flots d'un coin ou d'un autre du Darfour, fuyant, souvent les mains vides, les attaques de leurs villages pour trouver un peu de sécurité auprès des villes. Les premiers sont arrivés, paniqués, à l'aube de la guerre, en 2003. Les derniers, il y a seulement cinq mois, presque en bon ordre. Mais le calme d'Ardamata est trompeur. La peur est toujours là. Les réfugiés du Darfour veulent encore espérer (suivant) Par Tanguy Berthemet
Mark Alexander