LE MONDE: Policiers et membres de l'opposition se sont affrontés, mercredi 7 avril, dans les rues de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, après l'arrestation, la veille, de trois chefs de l'opposition kirghize. Entre 3 000 et 5 000 manifestants de l'opposition ont forcé les forces de l'ordre à battre en retraite et se sont ensuite rassemblés devant la présidence kirghize pour réclamer la démission du chef de l'Etat, Kourmanbek Bakiev. Au moins douze personnes auraient trouvé la mort lors des affrontements. Le ministre de l'intérieur a été tué dans la ville de Talas ; le premier ministre a décrété l'état d'urgence dans tout le pays.
La capitale kirghize est en proie à la violence. Selon le ministre de la santé, on dénombre au moins une centaine de blessés. Les policiers ont tiré des grenades assourdissantes et pulvérisé du gaz lacrymogène. En réponse, ceux-ci ont jeté des pierres et endommagé les véhicules des forces de l'ordre à l'aide de bâtons. Selon le correspondant de l'AFP, la police a dû se barricader dans le bâtiment du siège de l'opposition.
Des manifestants ont pris le contrôle du siège de la télévision kirghize, qui n'émet plus, après que des centaines de manifestants sont entrés de force dans l'immeuble. "Des jeunes, la plupart ivres, ont pris le contrôle du bâtiment de la télévision, ils ont tout cassé à l'intérieur et volé les équipements", a raconté un haut responsable de la télévision d'Etat, sous couvert de l'anonymat. L'affrontement se durcit entre opposants et autorités au Kirghizistan >>> LeMond.fr avec AFP | Mercredi 07 Avril 2010
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